Un des truismes les plus célèbres de la probabilité est ce qu’on appelle l’illusion du joueur. L’illusion du joueur est une règle connue de tous les statisticiens ainsi que de tous les joueurs. Car en fin de compte, les jeux de hasard et d’argent sont avant tout une question de cotes et de probabilités.
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Qu’est-ce que l’illusion du joueur ?
L’illusion du joueur part simplement du principe que le résultat d’un événement, à chaque fois qu’il est tenté, est indépendant des résultats précédents. Par exemple, lorsqu’on joue à pile ou face, les chances d’obtenir face 20 fois à la suite, si l’on part du principe que la pièce n’est pas truquée, sont extrêmement faibles, il y a moins d’une chance sur un million que cela se produise. C’est la raison pour laquelle, si vous avez lancé votre pièce et que cela fait 19 fois qu’elle tombe sur face, vous risquez d’être tenté de penser qu’il y a très peu de chances que cela se produise à nouveau.
Cependant, ce serait une erreur. Parce qu’une fois que la pièce est tombée 19 fois sur face, les chances sont à nouveau d’une sur deux que la pièce retombe sur face lors du lancé suivant. La pièce n’a aucune mémoire de ce qui s’est passé auparavant. Le fait de croire qu’un certain résultat va se produire parce que statistiquement, cela fait trop longtemps que cela ne s’est pas produit est ce qu’on appelle l’illusion du joueur.
L’illusion du joueur et les joueurs de casino
L’illusion du joueur peut vous mener à des problèmes dans de nombreux jeux de casino. A la roulette de casino on vous propose des grilles qui montrent quels sont les nombres qui sont sortis auparavant, de façon à ce que les joueurs puissent décider des numéros qui sont « dus ». Mais en réalité, aucun numéro n’est plus « dû » qu’un autre. Les joueurs peuvent tout aussi bien décider que les numéros qui apparaissent fréquemment sont « chauds » et vont réapparaître. Un joueur qui a vu le noir sortir dix fois de suite sera très confiant en plaçant une grosse somme d’argent sur le rouge, en partant du principe qu’il y a probablement plus de chance qu’il sorte lors du prochain tour.
Mais ce n’est pas le cas. La roue n’a pas plus de mémoire que la pièce ou que les dés ou les cartes. Croire que c’est le cas, c’est se comporter selon l’illusion du joueur et cela peut mener à des pertes plus importantes que ce qu’on avait prévu.
Les joueurs pathologiques seraient-ils trop optimistes ?
Vient-on de mettre le doigt sur un nouveau mécanisme à l’origine du jeu pathologique ? L’équipe du neurologue Jean-Claude Dreher, du Centre de Neurosciences Cognitives (CNC) de l’Université Claude Bernard à Lyon, a mis en évidence que les joueurs pathologiques souffrent d’un excès d’optimisme… Le tout, grâce à une expérience assez simple. Rappelons tout d’abord qu’un joueur pathologique ou compulsif est une personne dépendante aux jeux d’argent. Ceci se traduit par « un état de besoin impérieux de faire une activité et par la nécessité d’en augmenter la fréquence ou la dose afin d’en maintenir l’effet et d’éviter l’état de manque. »
En France, 1,3 % des joueurs sont considérés comme des joueurs pathologiques, et avec la légalisation des jeux d’argent en ligne, les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme. En effet les personnes souffrant de ces troubles doivent souvent faire face à des conséquences personnelles, professionnelles et familiales dramatiques.
À la fin des années 70, il y a d’abord eu la théorie du « biais de distorsion des probabilités » qui a montré que les joueurs pathologiques considèrent comme fortement probable des événements qui ne le sont que très faiblement dans la réalité (exemple type : le loto ou le poker). Ensuite il y a eu la théorie de « l’élévation de l’hypothèse », qui montre que les joueurs pathologiques augmentent de façon systématique la probabilité de survenue d’événements non certains… que cette probabilité soit forte ou très faible.
Une base pour un nouvel outil de diagnostic
Pour valider ces deux hypothèses, le CNC a travaillé avec deux groupes de 20 hommes : l’un servait de groupe témoin et l’autre réunissait des joueurs pathologiques volontaires. Chaque individu devait choisir entre un gain assuré X et un pari dont le gain potentiel était de 2 X. Si le sujet choisissait la première solution, alors un nouveau choix du même type lui était soumis, mais cette fois avec un gain assuré plus faible. Inversement, si le volontaire choisissait de parier sur un gain potentiel, alors un nouveau choix du même type lui était proposé, avec une augmentation du gain assuré. Et ainsi de suite, sept fois d’affilée, toujours avec des variations de probabilités d’obtention du gain.
Et le résultat montre que « les joueurs pathologiques ont manifesté un attrait plus marqué que les volontaires sains pour le pari, et ce non seulement lorsque les probabilités de gains étaient de toute évidence faibles, mais aussi lorsqu’elles étaient plus élevées. » La grande avancée réside surtout dans la simplicité du protocole utilisé, qui pourra facilement servir de base à un nouvel outil diagnostic, utilisable par les médecins dans leur cabinet. Si c’est le cas, cette pathologie encore mal connue pourrait alors mieux être prise en charge par les centres de lutte contre l’addiction. Si vous vous posez des questions sur votre degré de dépendance au jeu en ligne, n’hésitez pas à consulter notre page consacrée au jeu responsable pour vous donner de plus amples indications.