La capacité à jouer est la condition inhérente à l’apprentissage, c’est un fait qui semble largement admis. Les jeux, et le plaisir qui en découle, sont indispensables pour permettre aux enfants de s’éveiller, de développer leurs capacités motrices, leur imagination et leur intelligence. Mais les jeux sont aussi importants pour les adultes et ils devraient continuer à occuper une place relativement importante dans nos occupations quotidiennes, car ils participent au développement continu de nos aptitudes cognitives tout au long de notre vie. Enfin, le plaisir est tout simplement bon pour notre moral !
Des substances parasites qui interferent avec le systeme de récompense de votre cerveau
Etudes scientifiques et addictions
Un regard different sur les joueurs pathologiques
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La capacité à jouer est la condition inhérente à l’apprentissage, c’est un fait qui semble largement admis. Les jeux, et le plaisir qui en découle, sont indispensables pour permettre aux enfants de s’éveiller, de développer leurs capacités motrices, leur imagination et leur intelligence. Mais les jeux sont aussi importants pour les adultes et ils devraient continuer à occuper une place relativement importante dans nos occupations quotidiennes, car ils participent au développement continu de nos aptitudes cognitives tout au long de notre vie. Enfin, le plaisir est tout simplement bon pour notre moral !
Définition du plaisir
La capacité à jouer est la condition inhérente à l’apprentissage, c’est un fait qui semble largement admis. Les jeux, et le plaisir qui en découle, sont indispensables pour permettre aux enfants de s’éveiller, de développer leurs capacités motrices, leur imagination et leur
Mais qu’est ce que le plaisir ? Et pourquoi les spécialistes parlent-ils de plaisirs au pluriel ? D’après le dictionnaire Larousse, le plaisir est un « état de contentement que crée chez quelqu’un la satisfaction d’une tendance, d’un besoin, d’un désir. » C’est donc pour se faire plaisir que notre cerveau (quel égoïste !) nous amène à faire certaines actions qui stimuleront ses propres zones du plaisir, et que nous avons parfois du mal à contrôler certaines envies ou pulsions ! Mais alors, qu’arrive-t-il si nous en perdons le contrôle ?
Le mécanisme cérébral qui sous-tend la perception du plaisir commence à être bien connu et fait l’objet de multiples études depuis le milieu des années 50. Mais bien avant l’ère des scanners et des IRM, les philosophes avaient déjà proposé une classification des plaisirs. Ils avaient alors émis l’hypothèse que tous ne siégeaient pas au même endroit de notre cortex. Cette classification intuitive a été confirmée par les résultats des études cognitives : en fonction du plaisir induit, ce n’est pas la même zone du cerveau qui s’active !
On distingue tout d’abord le plaisir déontologique qui trouve sa source dans « le sentiment de contentement après un labeur chèrement accompli » : les scientifiques ont mis en évidence un procédé dit de récompense qui est intimement lié au procédé d’apprentissage et au labeur impliqué dans sa mise en œuvre… C’est ce qui explique que plus un joueur se trouvera confronté à un obstacle, plus le plaisir ressenti après l’avoir surmonté sera grand…
Puis il y a le pur plaisir, obtenu à travers la réalisation de certains actes comme manger, dormir, faire l’amour, qui sont tous des plaisirs primaires ou innés. Mais le pur plaisir peut aussi se manifester comme des plaisirs dits secondaires, à travers les jeux vidéo qui permettent des actes gratuits et sans conséquence immédiate sur la vie réelle, puisque effectués par un avatar du joueur… Dans les plaisirs secondaires on retrouve par exemple l’argent, le pouvoir, la séduction amoureuse, la connaissance, qui sont de l’ordre de l’acquis.
Enfin, il y a le plaisir empathique que l’on ressent grâce aux jeux de coopération, qu’ils soient sur table ou en ligne.
Quel que soit le plaisir recherché, le dénominateur commun est la dopamine, un neurotransmetteur (messager chimique) responsable de la sensation de plaisir, également appelé molécule du plaisir. On sait aujourd’hui qu’elle n’est pas l’unique molécule impliquée et que le plaisir fait intervenir des mécanismes complexes. Les cellules qui sécrètent la dopamine se situent dans l’aire tegmentale ventrale (ATV) du système limbique. Celui-ci comprend également le noyau accumbens, lieu de réception de la dopamine.
C’est donc dans le système limbique, appelé aussi cerveau des émotions, que les réactions cérébrales les plus primitives se régulent. Cette zone reçoit différents messages qui la renseignent sur le niveau de satisfaction des besoins vitaux de l’organisme (manger, sensation de chaud ou de froid, sommeil, fatigue). Elle reçoit aussi des informations sur la satisfaction lors de contacts sociaux ou sexuels. Puis ces renseignements sont transmis au noyau accumbens, qui constitue une interface entre le système limbique et le système moteur. Ce circuit permet au cerveau de repérer toutes les actions jugées « agréables » et de tout faire pour les renforcer en envoyant des signaux positifs : c’est le circuit de la récompense. Par exemple, il a été démontré que l’idée même d’aller jouer provoque du plaisir chez le joueur, grâce à la libération de cette fameuse dopamine…
Lors de son fonctionnement normal, le cerveau va rechercher l’accomplissent intellectuel (comme écouter une symphonie) ou l’accomplissement physique (comme expérimenter un orgasme). Il stimule donc ses neurones à relâcher de la dopamine, mais également des endorphines (morphine ultrapuissante), de l’anandamyde (qui s’apparente à de la marijuana), de l’acétylcholine (nicotine cérébrale) et même des substances cérébrales proches des amphétamines et de la cocaïne. Elles sont toutes produites naturellement dans le cerveau et sont appelées « drogues naturelles. »
Evidemment, le circuit de la récompense diffère d’une personne à l’autre. Les facteurs externes (stress, environnement social) et les facteurs internes (âge, sexe) ont un impact essentiel sur le système neuronal en perpétuel apprentissage.
Des substances parasites qui interfèrent avec le système de récompense de votre cerveau
Alors que se passe-t-il lorsque ce système de récompense est parasité par des substances actives telles que l’alcool, les drogues ? Si une consommation ponctuelle n’aura pas d’impact majeur, la consommation répétitive entraîne une dépendance, qui à son tour entraîne un dérèglement du circuit cérébral de la récompense. Peu à peu, l’absence de substance ou de stimulation est perçue comme un risque vital par le cerveau, et il incite l’individu à agir pour se rapprocher d’un état qu’il pense normal… mais qui est malheureusement bien connu sous le nom d’addiction.
De récentes recherches ont en effet montré que l’addiction est une maladie neurologique à part entière, associée à des modifications cérébrales induites par la prise de substances… Celles-ci activent le système de la récompense, mais en provoquant un relâchement de dopamine de manière plus explosive et avec plus de plaisir que ce qui se passe naturellement. Les drogues court-circuitent les neurotransmetteurs cérébraux et stimulent directement les récepteurs du cerveau en provoquant le relâchement de la dopamine. Et comme la récompense obtenue par la prise de produits est beaucoup plus rapide et intense, le cerveau n’actionne plus son propre système naturel de récompense… D’où le besoin supplémentaire de drogue pour re-stimuler la dopamine une fois que le produit a cessé son action… et l’entrée dans une spirale infernale.
Lorsqu’une personne se met à jouer aux jeux d’argent en ligne ou à se rendre au casino le plus proche pour jouer aux machines à sous plus que de raison ou encore qu’elle développe un rapport au jeu relativement bizarre, il est fort probable qu’elle est en proie au même type de phénomène : une addiction au jeu, une « addiction sans drogue. »
La pratique des jeux de hasard et d’argent est un phénomène de société assez récent qui inquiète les autorités sanitaires. Les statistiques de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) révèlent que sur les 25 millions de joueurs occasionnels en France, pour environ 2% de la population le jeu peut être qualifié de pathologique. Un joueur pathologique est quelqu’un « qui fait face à des difficultés profondes causées par une dépendance aux jeux de hasard et d’argent. »Son système de récompense qui régule les pulsions est déréglé et le jeu devient alors un besoin compulsif : le joueur ne peut plus se contrôler, il ressent un besoin impérieux de jouer… car son cerveau recherche une récompense immédiate et l’incite de plus en plus à répéter le comportement qui a provoqué la satisfaction.
Etudes scientifiques et addictions
Cette addiction est une addiction « comportementale. » Cette notion très récente est l’objet de nombreuses études en France. Ainsi au Centre de Neurosciences Cognitives de Lyon (CNRS/université Claude Bernard-Lyon 1), l’équipe de chercheurs dirigée par Jean-Claude Dreher, est parmi les pionnières dans ce domaine.
Les scientifiques ont surveillé l’activité du cerveau le temps d’un jeu de hasard (ici une machine à sous permettant de manipuler la probabilité des récompenses potentielles) pour tenter de déterminer les réseaux cérébraux liés aux trois phases d’un jeu d’argent : la présentation des stimuli (vue de la machine, sommes misées), l’anticipation, puis l’obtention de la récompense. Et leurs résultats sont édifiants : avant même le résultat final, de nombreux signaux apparaissent dans notre tête. Jean-Claude Dreher explique que « chez l’homme, un signal transitoire apparaît d’abord au moment du stimulus prédisant la récompense, puis à nouveau lorsqu’il y a désaccord avec la récompense obtenue. L’autre type de signal – soutenu –, qui apparaît pendant la phase d’anticipation d’une récompense, est le plus fort pour les récompenses ayant une chance sur deux d’être délivrées. Lorsque la probabilité de gagner augmente, chacun de ces signaux varie différemment. » En gros, le cerveau prédit déjà la récompense et il arrive qu’il n’interprète pas correctement la défaite et n’envoie pas ce signal contradictoire. Ainsi, même en cas de perte, le cerveau peut croire que l’on vient de gagner!
Chez les joueurs pathologiques, la perte de contrôle se manifeste de façon très intense puisque les joueurs n’arrivent plus à prendre de recul sur leurs gains et leurs pertes : contrairement aux joueurs sains chez qui les convictions de gains diminuent au cours du jeu et finissent par les convaincre de s’arrêter, chez les joueurs pathologiques, cette conviction qu’il va gagner ou « se refaire » ne fait qu’augmenter. Les spécialistes ont dégagé trois phases dans le jeu maladif : une phase de gain pendant laquelle le joueur développe une représentation positive de lui-même, une phase de perte où le joueur se remémore alors les moments où il gagnait, et enfin une phase de désespoir pendant laquelle le joueur perd continuellement mais continue à jouer, car le jeu devient pour lui une pratique antidépressive et apaisante… avec toutes les dérives que l’on connaît.
Un regard différent sur les joueurs pathologiques
Enfin, cette équipe de scientifiques a étudié l’influence des facteurs hormonaux et génétiques impliqués dans les addictions aux jeux. Ils ont ainsi mis en évidence le rôle de la version de gènes que l’on porte dans l’activation du système cérébral et de tous les signaux émis. Autrement dit, l’équipe de Jean-Claude Dreher a bien mis en évidence que nous ne sommes pas égaux devant l’addiction, que la raison est (en partie) génétique… et que la victoire sur une addiction n’est donc pas (du moins pas que) une question de volonté !
Alors effectivement, les joueurs addictifs doivent certainement être considérés d’un autre œil, puisqu’ils sont de vrais malades et qu’ils ne sont pas responsables de cette « maladie du plaisir. »Il est donc important de développer des centres d’aide aux patients atteints de telles pathologies. Néanmoins, il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse qui déresponsabiliserait totalement les accros aux jeux d’argent : après tout, chacun d’entre nous est tout à fait capable de ne pas se laisser submerger par cette notion du « tout plaisir », c’est aussi une question de force de caractère et de refus de la tentation, même si c’est pour échapper à un quotidien de plus en plus difficile…
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